Sur le réseau Diaspora*, on rencontre parfois des individus hors du commun. C’est sur cette plateforme que j’ai fait la connaissance de L’intrus, un authentique pratiquant de la pensée cynique. J’emploie ici les termes « pratiquant de la pensée » car le cynisme, sans être une religion, n’est pas une philosophie comme les autres… Il implique de la part de ses partisans une mise en pratique au quotidien. Ses principes essentiels reposent notamment sur une simplicité et un détachement du monde poussés à leur paroxysme.
En effet, L’intrus mène son existence en dehors des sentiers battus. Il a décidé de vivre seul et loin de tout, sans travailler et en consommant extrêmement peu. Cependant, il ne se réclame ni de la décroissance, ni de l’écologie… Il invoque au contraire un détachement du monde, ce qui implique un désintérêt (voire un mépris) pour la politique, la religion et même les diverses tendances à la mode, comme le retour à la terre ou le zéro déchet.
Ce rapport à la vie s’inscrit toutefois dans une tradition millénaire, faite d’ascèse et de pensée critique : le cynisme antique.
« Le partisan du moindre est fort » – Kcemorg
L’intrus questionne, étonne, provoque par sa franchise et son indifférence.
Les valeurs qu’il prône sont un peu différentes des miennes… et pourtant, une partie de moi se reconnaît beaucoup dans ses choix de vie et son rapport au monde.
Je voulais partager avec vous cette rencontre, car je pense que son expérience et ses points de vue méritent d’être relayés. Par chance, il a accepté d’échanger avec moi afin que je diffuse ici cette interview. Je vous propose donc un entretien avec une personnalité unique : L’intrus.
Le cynisme antique : de la pensée aux actes, et inversement
« Le principe de base du Cynisme antique – ou kunisme pour éviter la confusion -, sur lequel tout le reste, pratiques et réflexions, vient se greffer, est « L’inversion des valeurs », des valeurs fausses crées de toutes pièces par la civilisation… »
Déconsommateur : Salut à toi L’intrus et merci d’avoir accepté cet entretien. Je serais tenté de te décrire comme un héritier des cyniques grecs. Est-ce que cette définition te convient ? Comment aimerais-tu la compléter ou la corriger ?
L’intrus : Oui. C’est bien ainsi que je voudrais aussi me considérer, même s’il est difficile de cerner le cynisme antique, qu’il n’en reste que peu de traces et que la plupart des textes s’y rapportant viennent avant tout des détracteurs de cette philosophie…
Il n’empêche que durant près de 1000 ans, en Grèce puis à Rome, le Cynisme s’est beaucoup propagé parmi les peuples. D’abord parce qu’il ne s’adressait pas aux savants, qu’il n’était même pas besoin de savoir lire, mais qu’il dépendait d’une pratique à la porté de tous. C’est, à ma connaissance, la seule philosophie pratique, et dont les préceptes découlent de cette pratique.
Déconsommateur : Et de nos jours, c’est une philosophie assez méconnue du grand public. On pense en général à Diogène de Sinope et aux fameuses anecdotes qui le concernent (« ôte-toi de mon soleil », etc.)
Mais au-delà de ça, j’ai l’impression que la plupart des gens sont parasités par l’usage moderne du mot « cynique », qui n’a pas grand-chose à voir avec cette philosophie…
L’intrus : Oui. Le travail de sape a commencé du vivant de Diogène que l’on traitait de chien (« Kunikos » fût d’abord une insulte renversée par Diogène : « Au cours d’un banquet, des convives éméchés lancèrent à Diogène des os comme à un chien. En guise de réponse, il se contenta d’aller pisser sur eux en levant la jambe »)…
Le principe de base du Cynisme antique – ou kunisme pour éviter la confusion -, sur lequel tout le reste, pratiques et réflexions, vient se greffer, est « L’inversion des valeurs », des valeurs fausses crées de toutes pièces par la civilisation…
Le cynisme contemporain utilise certaines techniques et méthodes du kunisme (inversion de valeurs morales, parrèsia, provocation, mimétisme….) pour obtenir argent et pouvoir, c’est à dire dans un but opposé à la philosophie de Diogène pour qui l’argent et le pouvoir c’est caca (pour résumer).
A comparer aux premiers chrétiens, pratiquants l’ascèse et la pauvreté par contrition en vue d’un paradis post mortem. Ascèse et pauvreté qui sont, pour le kunique, les voies de la connaissance de soi et de sa réhabilitation au sein d’une nature brute, animale et immédiate, pour un bien être présent.
« Si l’on voulait représenter le kunisme par une seule action initiale (La Voie Courte), il suffirait de se dépouiller de tout et de sortir nu en plein centre ville. »
Déconsommateur : Avant d’aborder ton parcours et tes choix personnels, pourrais-tu nous dire en quelques mots ce que tu retiens de la pensée cynique antique et de ce qu’elle implique dans le mode de vie de ses partisans ?
L’intrus : Ce que je retiens du Cynisme et ce que cela implique dans ma vie ? Tout, de la forme au fond…
Le sujet est tellement immense! A partir de quelques préceptes simples, c’est toute une réflexion et une philosophie pratique qui s’installent… J ‘y suis plongé chaque jour depuis plus de 30 ans, un formidable outil de recul, un prisme d’indifférence…
Je ne saurais pas par où commencer… Ta question est bien trop vaste.
Déconsommateur : J’en conviens !… Et si tu nous résumais juste ces « quelques préceptes simples » qui sont à la base du cynisme antique (ou plutôt du kunisme, pour utiliser, comme tu nous y invites, le terme approprié) ?
L’instrus : Tout d’abord, donc, l’Inversion des valeurs, de quoi tout va découler : remise en question systématique des principes, valeurs, morales et autres règles de la civilisation (un exercice amusant consiste à inverser, imaginer le contraire, de toutes les infos d’un journal. Puis d’inverser encore, faire des inversions d’inversion (sinon, c’est du simple complotisme) pour tenter de saisir toutes les vérités que cachent un discours officiel)…
Déconsommateur : Comment ça se concrétise dans la vie de tous les jours ?
L’intrus : Au quotidien, cela se traduit, bien sûr, par le rejet des buts mêmes de la civilisation (argent, pouvoir, exploitation, travail, matérialisme, procréation, confort, etc), par les voies de l’ascèse, du désencombrement (au sens très large), de l’ensauvagement.
Si l’on voulait représenter le kunisme par une seule action initiale (La Voie Courte), il suffirait de se dépouiller de tout et de sortir nu en plein centre ville. C’est une caricature, bien sûr, mais on peut bien imaginer comment notre façon de voir la civilisation, d’être (Provocation), de ressentir (Mimétisme), de se comporter (Anadeïa (« Je suis le chien. Vous, le jeu de quille » – Kcemorg)), peuvent en être modifiées, et toutes les conséquences pratiques et philosophiques que cela entraîne.
Déconsommateur : Une pensée en actes, donc, et pour le moins radicale… Quels sont les derniers piliers de la pensée kunique ?
L’intrus : Un autre précepte, qui découle directement de l’inversion, est de Précipiter l’inévitable afin de ne pas s’encombrer l’esprit d’avenir hypothétique (aucune métaphysique dans le Kunisme), de projets, d’engagement, et de vivre un présent sans peur – qui ne se nourrit que d’avenir (« A qui lui demandait quel profit il retirait de la philosophie, Diogène répondait : « A défaut d’autre chose, au moins celui d’être prêt à toute éventualité » »)…
Ce n’est pas vraiment facile à résumer et j’oublie, là, beaucoup d’autres méthodes qu’initie l’Inversion des valeurs… Un peu comme si tu me demandais de te résumer en quelques phrases ces préceptes simples qui sont à la base du Nietzschéisme…
Le parcours de l’intrus : comment en vient-on au cynisme
« Je n’ai jamais voulu travailler. Dès que j’ai commencé à comprendre la vie que l’on voulait me faire mener (travail, famille, patrie), vers 7 ans, je me suis dit « pas question »… »
Déconsommateur : Bien sûr, on ne peut pas aborder ici tous les aspects de la pensée cynique, mais nous détenons maintenant quelques pistes pour comprendre ce courant. Ça me semblait utile pour aborder la suite…
Passons au concret. Pourrais-tu nous décrire ton parcours, les expériences et les réflexions qui t’ont amené à vivre selon les principes du cynisme ?
L’intrus : Je n’ai jamais voulu travailler. Dès que j’ai commencé à comprendre la vie que l’on voulait me faire mener (travail, famille, patrie), vers 7 ans, je me suis dit « pas question » et j’ai pensé au suicide (la joie de vivre, déjà!). Mes premiers mots furent, parait-il, « Moi tout seul! » pour pas qu’on me torche…
Je n’ai jamais voulu passer d’examen (brevet, bac) sachant que je ne travaillerai pas. Sans savoir exactement comment je m’en sortirai, j’affirmais que puisque mes parents m’avaient voulu, qu’ils assument jusqu’au bout leur projet de merde. J’étais tout à fait prêts à me clochardiser (je trouvais ça romantique) en partant vivre au soleil (Grèce)…
Mes parents m’ont loué un studio (précisons qu’à l’instar de Diogène, fils unique de banquier, mes parents n’étaient pas pauvres (journaliste) et que je pense que ce genre de philosophie pratique est d’autant plus faite pour qui dès le départ sait que l’argent n’apporte aucun réconfort) entre 16 et 18…
18 ans, premier boulot, première dépression, premières crises d’agoraphobie, etc… Mais connaissance du cynisme qui commence à s’ancrer… Suivent 5 années de boulots (3 soirs par semaine), de lecture, de découverte et d’études du cynisme, d’écrivains cyniques fréquentant Cioran que je pus même rencontrer grâce à eux…
Me sentant dans un confort mortifère (rien à foutre et trop bien payé), j’ai démissionné pour devenir prof de piano.
J’oublie le plus important : l’achat par mes parents (qui craignent ma clochardisation) d’un appartement à Paris sous mon nom (je participais aux crédits tant que ce fut possible)…
Passons sur les différents petits boulots avant que je craque totalement et m’enfuie du jour au lendemain. Entre temps, j’ai compris que la voie cynique était faite pour moi et qu’il me faut la suivre, même si tout le monde me dit « tu ne tiendras pas 6 mois »…
Je mets l’appart en location et décide de vivre de ça. Premier mois dans un pavillon glacé, près de Montargis (la lassitude de rouler m’avait mené là), dans des champs de bouse, l’hiver, à me nourrir de farine et d’eau, à marcher dans la neige, à réfléchir, à pleurer…
Déconsommateur : Tu sembles alors atteindre un stade critique dans ta vie. Ta décision de t’engager résolument sur la voie cynique est prise, mais les débuts sont difficiles… Que fais-tu ensuite ?
L’intrus : Après le mois passé à Montargis, je décide de partir dans le département le moins peuplé et le moins cher du pays (la Creuse), y trouve une petite baraque à 300€/mois (l’appart m’en rapportant 800/mois), continue mes études cyniques, vais jusqu’à me servir de ces pratiques pour faire du soutien psy par téléphone…
C’est là qu’on m’a proposé de restaurer une cabane abandonnée, loin de tout, le rêve. Et c’est là que l’ascèse, les pratiques et la réflexion kunique se sont vraiment mises en place, que ma vie a commencé a devenir supportable et surtout, bien plus intéressante.
Le mode de vie de L’intrus : pratiquer le cynisme aujourd’hui
« Je n’agis pas par culpabilité, par altruisme ou pour un quelconque « vivre ensemble ». J’agis pour moi, loin de tout et de tous. »
Déconsommateur : Aujourd’hui, est-ce que tu vis seul ? Ou bien as-tu malgré tout « fondé une famille » ?
L’intrus : La volonté de ne pas suivre la voie que menaient les adultes de ma connaissance, me semble avoir toujours été ancrée en moi : j’ai toujours su que je ne me marierais pas, que je n’aurais pas d’enfant, que je ne travaillerais pas, que j’enverrais chier la famille, que je vivrais seul (mon état le plus naturel), que le confort était mortifère pour moi, tout comme le couple, ou autre pseudo-garde-fous… Et je suis pleinement philosophe au sens où je l’entends, le cynisme m’indiquant les chemins à suivre…
Je n’ai donc aucune vie familiale, encore moins de couple, même si une amoureuse (rencontrée sur le net) vient me rejoindre 2 ou 3 jours par mois.
Comme je l’ai dit, je suis un misanthrope. Je n’aime pas les gens et mon rêve serait de voir disparaître leur monde – je suis donc nihiliste aussi. Je n’ai pas non plus la prétention de protéger la nature qui sait parfaitement le faire toute seule (une extinction de plus ou de moins…).
Déconsommateur : Ça fait beaucoup de temps à passer tout seul… Comment occupes-tu tes journées ?
L’intrus : J’ai toujours fait de la musique, des images, écrit, largement de quoi remplir mes jours – tandis que mon cerveau, qui ne sait pas s’arrêter, s’occupe de remplir mes nuits…
Je joue du piano depuis l’âge de 5 ans, d’oreille (je n’ai jamais pu supporter l’enseignement, mais j’ai toujours aimé apprendre. Une sorte de prédisposition à l’autodidactisme). J’écris des musiques, des chansons (parfois inspirées du Cynisme).
Contrairement à beaucoup, l’art n’a pour moi aucun rapport avec une reconnaissance publique, encore moins avec la capacité de pouvoir en vivre. L’art est un simple plaisir de l’instant (la même différence que l’amour pour le plaisir, ou pour faire un gosse)… J’ai tenté le « plus loin », la scène (malade avant, vomit pendant, regrets après), des musiques pour d’autres (le petit plaisir de s’entendre à la radio), j’ai même signé chez Virgin pour quelques titres. Mais tous ces rapports au monde, toutes ces hypocrisies, ces putasseries nuisent à l’image que je voudrais avoir de moi et de ma vie…
Je compose l’équivalent d’un album par an, en gros, avec énormément de plaisir…
La plupart sont sur
https://www.youtube.com/playlist?list=PLMVRx7oLM_Ns_dO8JxUnbYPjtyZSnkXnO
Pour changer, parfois, je crée des images (il y a de l’esthète et du dandysme dans le cynisme) dont je fais imprimer certaines sur toiles pour faire joli sur les murs.
https://www.expositionpeinture.com/artiste/od2-444.html
Et, plus rarement, si l’inspiration me prend, je me lance dans l’écriture de romans (j’ai même fait l’effort d’en envoyer deux à des éditeurs qui les ont publiés). 3 ou 4 pour l’instant, et des « en cours » depuis des années »…
http://gromeck.wixsite.com/gromeck/o-dessyme-textes
Le reste de mon temps est passé à réfléchir autour d’une pensée cynique que je tente de ramener à quelques aphorismes – l’ascèse de l’écriture – pour lesquels, sans me vanter, je me trouve assez doué.
« Le kunique n’a pas d’avenir ni de passé. Il ne doit rien, ni dettes (passé), ni devoir (avenir). Il est dans l’instinct de l’instant. »
Déconsommateur : Tu me sembles démontrer une grande sensibilité dans des productions – y compris dans tes aphorismes, que tu signes sous le pseudonyme Kcemorg.
Mais revenons, si tu le veux bien, sur un terrain plus prosaïque : qu’en est-il de tes conditions matérielles ? Par exemple, quelles sont tes dépenses ? Comment te nourris-tu ? As-tu une voiture ?…
L’intrus : Une voiture, oui (d’occase) que j’utilise 20 minutes par mois pour faire mes courses (50€/mois et autant de tabac)… Je ne mange que des pâtes, une fois par jour. Non seulement l’ascèse me convient mais elle me rend fier d’en avoir fait l’outil de mon bien-être…
Aujourd’hui l’appart parisien à été revendu, et l’argent récupéré continue de me permettre de vivre.
Déconsommateur : Une bagnole, des clopes, des pâtes industrielles…Cela semble entrer en contradiction avec certains de tes autres choix de vie. Peux-tu nous dire ce que tu penses de l’écologie, de la technologie, du progrès ?…
L’intrus : Je n’agis pas par culpabilité, par altruisme ou pour un quelconque « vivre ensemble ». J’agis pour moi, loin de tout et de tous. De même qu’en apparence on a pu confondre les premiers chrétiens et les cyniques, on pourrait aujourd’hui assimiler par erreur les cyniques aux écolos ou aux décroissants…
En effet, ces derniers veulent agir pour un bien-être général – souvent même avant le leur propre, s’astreignant comme des chrétiens pour leurs enfants et un avenir meilleur.
Le kunique n’a pas d’avenir ni de passé. Il ne doit rien, ni dettes (passé), ni devoir (avenir). Il est dans l’instinct de l’instant. S’il prévoit quoi que ce soit, c’est parce qu’il sait pouvoir tout déprevoir…
Je ne crois pas spécialement au progrès (je m’en fous), mais je vis dans mon époque (écrans), tout comme Diogène vivait dans la sienne (livres)… Avec, en plus, l’énorme avantage, par rapport à lui, de pouvoir discuter avec d’autres sans être obligé de les subir de visu.
Déconsommateur : Question qui pourra te sembler bête… As-tu des projets pour l’avenir ?
L’intrus : D’ici trois mois je pars m’installer en Crète, dans un village de montagne abandonné, histoire de m’ensauvager encore un peu plus…
En guise de conclusion…
« Je pense que ce sentiment de liberté vient de la légèreté à tous niveaux qu’apporte la pratique cynique »
Déconsommateur : Ce qui est frappant chez toi, c’est ton détachement. Cela semble te conférer une immense liberté ! Je pense que ça inspirera certains lecteurs de cet entretien.
Est-ce que tu souhaites ajouter quelque chose, aborder un ou plusieurs sujets qui te semblent manquer à cet échange ? Quelque chose d’autre, que tu aurais envie de partager avec les lecteurs du blog (et avec moi, accessoirement) ?
L’intrus : Bien sûr! il y a tant à dire sur la pratique cynique et ses incomparables avantages (pas pour tout le monde, bien sûr. Mais rien n’est pour tout le monde)… Mais si tu estimes avoir déjà suffisamment à faire avec ça, c’est bon pour moi aussi.
Je pense que ce sentiment de liberté vient de la légèreté à tous niveaux qu’apporte la pratique cynique (petite inversion de proverbe : « Qui n’a rien, ne risque rien » Kcemorg).
Quand au détachement, il vient avec le temps, la volonté, et l’imitation (mimétique) du détachement (« Est déjà sage celui qui veut être sage » Diogène)…
Allez. Sait-on jamais… s’il y a quelques curieux, on pourra toujours y revenir. Cela m’importe beaucoup, sachant que sans le kunisme je serais sûrement mort ou pire : esclave…
J’ai bien aimé tout ça. J’espère avoir été assez clair. En tout cas, pour moi, ce fut un bon exercice de vulgarisation.
Et donc, quand tu veux…
Remerciements et éléments bibliographiques
Voilà qui clôt cet entretien… Je remercie une fois de plus L’intrus d’avoir bien voulu nous ouvrir une fenêtre sur sa pensée et sur sa vie.
Comme évoqué, il est possible que nous fassions une autre interview, donc, si vous avez des questions à poser à L’intrus, notez-les dans les commentaires ; il y répondra peut-être lors de notre prochaine rencontre.
Enfin, pour celles et ceux d’entre vous qui souhaitent en apprendre davantage sur le cynisme, mon invité m’a transmis une bibliographie :
Les bases :
- « Les Cyniques grecs », Collectif
- « Les Cyniques Grecs, fragments et témoignages », Leonce Paquet
- « Lettres de Cratès et Diogène », Anonyme
Études :
- « La république de Diogène », Suzanne Husson
- « Diogène Laërce et le cynisme », Isabelle Gugliermina
- « L’ascèse cynique: un commentaire de Diogène Laërce VI 70-71 », Marie-Odile Goulet-Cazé
- « Les Kynika du stoïcisme », Marie-Odile Goulet-Cazé
- « Le Cynisme ancien et ses Prolongements », Marie-Odile Goulet-Cazé
- « Le cynisme, une philosophie antique », Marie-Odile Goulet-Cazé
- « Cynisme et christianisme dans l’Antiquité », Marie-Odile Goulet-Cazé
- « Le cynisme à la Renaissance: d’Erasme à Montaigne », Michèle Clément
Essais :
- « Cynismes » Michel Onfray
- « Le Livre de Diogène le Cynique », Constantin Castéra
- « Valeur et vérité : Etudes cyniques », André Comte-Sponville
- « Diogène ou la science du bonheur », J-P Larre
- « Le gouvernement de soi et des autres : Tome 2, Le courage de la vérité », Michel Foucault
- « Délits d’encre, Diogène nom d’un chien », Hugues Lethierry
- « Diogène ou du plaisir solitaire », Bruno Jay
- « De la liberté/De la profession de Cynique », Épictète
- « Conversation imaginaire entre Diogène et Platon », Landor Walter
- « La Domestication de l’être », Peter Sloterdijk
- « Critique de la raison cynique », Peter Sloterdijk
- « De l’ironie socratique à la dérision cynique: éléments pour une critique par les formes exclues », Louis Ucciani
- « Le Dernier des hommes : Figures du mendiant en Grèce ancienne », Etienne Helmer
- « Diogène le cynique », Etienne Helmer
- « Diogène et les cyniques ou la liberté dans la vie simple », Etienne Helmer
2 commentaires
J’ai rencontré L’Intrus sur Diaspora* et franchement le personnage m’a fasciné. En cherchant un peu j’étais tombé sur ton excellent article qui mettait en valeur ses talents d’artistes. Je l’ai depuis dans mes favoris et je me régale de ses peintures et de ses écrits. Merci pour tes articles.
C’est un plaisir ! Merci pour ce retour, cher diasporote 😉