La voiture électrique est souvent présentée comme un bon moyen de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Mais s’avère-t-elle si propre que ça ? Et devrait-elle vraiment remplacer les véhicules à moteur thermique ?
Nous allons voir dans cet article que rien n’est moins sûr…
Les Grands Mythes Écolos (GME) sont une série d’articles qui visent à briser les idées reçues dans le domaine de l’écologie… et à proposer des solutions de remplacement. Ils s’articulent tous de la même manière :
- Phase 1 : Le mythe. Description de l’idée reçue telle qu’elle est habituellement présentée
- Phase 2 : Sauf que… Présentation des arguments qui remettent le mythe en doute
- Phase 3 : Alors, on fait quoi ? Proposition de solutions de remplacement
Bien sûr, ces articles font état de mes opinions personnelles. Je ne prétends pas détenir la vérité absolue et définitive sur la question… Je vous conseille, pour vous forger correctement une opinion, de compléter cette lecture par des ouvrages spécialisés et des études scientifiques parues dans des revues à comité de lecture.
1. Le mythe
Sur le papier, la voiture électrique semble être un excellent concept.
Elle répond à ce terrible dilemme : on sait que les bagnoles ça pollue à mort et que la quantité de pétrole est limitée… mais d’un autre côté, personne n’a envie de s’en passer.
Et les véhicules électriques, ça n’a pas l’air de polluer, puisque ça ne dégage pratiquement aucun CO2 quand ça fonctionne. Et puis l’électricité, on peut en produire de plein de façons, ça ne dépend pas forcément du pétrole.
Bref, c’est génial : on va pouvoir continuer à tartiner sur l’autoroute tout en respectant la nature et l’environnement !!
2. Sauf que…
2.1 Coût en ressources de la voiture électrique
Quand on évalue l’impact écologique d’une telle technologie, il faut prendre en compte tout le processus, depuis l’extraction des matières nécessaires à la fabrication d’un véhicule, jusqu’à l’entretien, au recyclage et au remplacement de la voiture.
Et là, on se rend compte que la fabrication d’un véhicule électrique nécessite énormément de ressources minières. Que ces ressources sont en partie non recyclables. Qu’elles sont disponibles en quantité limitée. Que leur exploitation et leur transport polluent énormément et se font parfois dans des conditions de travail abominables…
Et quand bien même ces véhicules seraient, in fine moins émetteurs de carbone et de pollution, remplacer intégralement le parc essence & diesel par un parc électrique représenterait un énorme coût écologique et énergétique.
2.2 Électricité propre ?
L’électricité propre, pour le moment, ça n’existe pas.
Qu’il s’agisse des mythes du « nucléaire propre » ou des « énergies renouvelables » (le solaire et l’éolien font eux aussi appel à des ressources minières), on ne dispose pas de moyen industriel à peu près clean pour produire de l’énergie électrique à très grande échelle.
Mais ceci fera l’objet d’un autre article de la série « Grands Mythes de l’Écologie »…
2.3 Externalités négatives
Alors concrètement, c’est quoi le problème avec la voiture électrique ?
Il est vrai qu’elle pollue très peu au moment de son utilisation. Par contre, elle implique des « externalités négatives » importantes.
En effet, sa fabrication, son entretien et la production de l’électricité nécessaire à son fonctionnement émettent une grosse quantité de gaz à effet de serre et/ou nécessitent l’exploitation très polluante de ressources présentes en quantité limitée sur notre planète.
Donc, si elle peut en effet contribuer à améliorer la qualité de l’air dans les métropoles, la voiture électrique déplace une partie du problème dans d’autres régions (creusant ainsi davantage les écarts liés au degré de richesse et au lieu de vie)… Et exerce elle aussi une pression importante sur les écosystèmes.
3. Alors on fait quoi ?
3.1 On roule (beaucoup) moins.
La clé est vraiment là : baisser les kilomètres parcourus par habitant.
Ça veut dire faire appel aux circuits courts pour l’alimentation et les produits du quotidien. Faire ses courses et travailler près de chez soi. S’il y a des efforts à faire au niveau politique et macro-économique, c’est d’abord et avant tout ici.
3.2 On circule à pied ou à vélo.
Retour aux bases, on reprend les méthodes de déplacement non polluantes, les pieds, le skate, la trottinette (mécanique, pas électrique), le vélo…
Et en second choix, bien sûr : les transports en commun…
Comme on essaie de travailler et de consommer local, on peut utiliser davantage ces modes de déplacements.
Idem, pour les trajets plus longs, on peut penser en premier lieu :
- aux trains,
- aux bus,
- au covoiturage (qui est aussi une alternative pour les trajets domicile-travail)
3.3 Moins de voitures et des véhicules plus sobres
Quand on doit changer de voiture :
- soit on ne la remplace pas (dans l’idéal, il ne faudrait jamais dépasser une voiture par foyer…),
- soit on opte pour un modèle d’occasion, sobre et très peu consommateur en carburant. Il faudrait donc choisir selon moi un modèle léger, robuste, simple à dépanner. Et donc avec un minimum d’électronique – ce qui veut dire : sans GPS, ni caméra de recul, etc.
Alors, véhicule électrique ou thermique ? Ni l’un ni l’autre, si possible… Et si on ne peut s’en passer, il ne faut surtout pas croire que la voiture électrique résout tous les problèmes et n’engendre pas de pollution significative.
Retours et mise à jour de l’article
Dès sa publication, le présent article a suscité pas mal de critiques et réactions négatives (sur les forums, réseaux sociaux et dans les commentaires ci-dessous)…
Certaines étaient très agressives ; d’autres, plus mesurées, solides et argumentées. La plupart, sinon la totalité, provenaient de fervents partisans de la voiture électrique, eux-mêmes propriétaires ou utilisateurs réguliers de ce type de véhicules.
Quand j’ai écrit ceci, j’étais loin d’anticiper une telle levée de boucliers…
Puis, j’ai tenté d’analyser ces retours et j’ai vu que certains commentaires pointaient des approximations, des inexactitudes ou des contradictions. Celles-ci sont à présent corrigées et je m’excuse de les avoir laissé passer : plutôt que de me contenter des informations livrées par des sites réputés fiables (la moitié étaient des « grands journaux à tirage national »), j’aurais dû prendre le temps de lire les études scientifiques.
Ces critiques m’ont aussi permis d’affiner mon jugement. La voiture électrique est-elle pire ou meilleure que la voiture à moteur thermique en termes d’impact environnemental ? Le bilan est plus mitigé que je l’imaginais. Et c’était sans doute une mauvaise idée d’aborder la question par ce biais…
En effet, on peut être certain de ceci : si on prend en compte l’ensemble de son cycle de vie et l’énergie nécessaire à son fonctionnement, la voiture électrique pollue elle aussi beaucoup et consomme des ressources minières (qu’il faut extraire, trier, acheminer jusqu’au lieu de fabrication…)
Ma conviction profonde est donc que la sobriété du mode de vie doit l’emporter. Il est de loin préférable d’apprendre à se passer de voitures (ou de chercher à diminuer grandement ce besoin) que de contribuer au développement d’une nouvelle industrie qui est loin d’être neutre en matière d’effets sur l’environnement.
Cet article vous a plus ? Je vous propose de poursuivre votre lecture sur ce blog, avec la série des Grands Mythes Écolos :
- Article suivant : Il faut miser sur le nucléaire [GME #2]
31 commentaires
Question intéressante, mais je me demande :
quel est le coût de fabrication d’un véhicule thermique ? car on compare les émissions de CO2 d’une voiture électrique par rapport à la durée de vie d’un diesel, mais ça reste tout de même inférieur.
Donc ça reste tout de même un peu mieux quand même ?
Question encore : comment trouver un véhicule avec peu d’électronique maintenant ? c’est quasiment impossible. Même ma Dacia de 2009 a les lève-vitres électriques (à l’avant seulement 😉 )
Enfin juste une remarque : vous ne citez pas le covoiturage qui, à mon avis, permet de réduire le nombre de véhicules en circulation tout en ayant la souplesse des lieux desservis par la voiture, chose qu’on n’a pas avec les transports en commun. Je bosse dans une zone industrielle en périphérie d’une grande ville, il y a 0 transports en commun, voiture obligatoire.
Merci pour votre analyse intéressante, j’en conclue que c’est tout un comportement de vie qu’il faut revoir 🙂
Bonjour Pascaline, merci pour ce retour 🙂
Le rapport coût de fabrication (en ressources et financier) entre thermique et électrique : a priori, le thermique l’emporte à équipement égal et catégorie / taille similaires. Mais il faudrait creuser pour être certain, études à l’appui, etc.
Trouver une voiture avec très peu d’équipements électroniques : oui ça existe, il faut se tourner vers des modèles très économiques… Je ne vais pas citer de marque, mais en cherchant bien, il y a moyen de trouver (peut-être pas zéro électronique sur les véhicules neufs, mais on s’en approche) 🙂
Le covoiturage : si si j’en parle, dans une petite phrase à la fin du paragraphe 3.2 (bon c’est un peu relégué dans un coin de l’article, il est vrai 🙂 )
Et pour votre conclusion : on se rejoint à 100% !
en effet il est grand temps de comprendre que notre planète est le seul vaisseau qui nous permet de vivre dans cet univers et il n’y a que la ou l’on puisse vivre , depuis 40ans que je travaille dans l’automobile , l’apparition des voitures électriques est probablement le premier phénomène qui témoigne de cette prise de conscience, il y’a 200ans les gens ne pensaient pas aux problèmes qu’allait générer la fée électricité, quand j’avais 20ans le réglage de pollution d’une voiture était tout un savoir faire, aujourd’hui aussi mais c’est totalement différent on ne fait plus de réglage, on remplace tout un tas de pièces qui ont beaucoup plus de cout énergétique que le réglage au tournevis que nous faisions à l’époque, avec les véhicules électrique en terme de pollution lors de , fabrication, utilisation, recyclage , je pense que c’est. à peu prés similaire à un véhicule thermique la nette différence étant les rejets de gaz polluants qui n’existe plus dans ce cas , les pneus c’est pareil , les freins c’est peut être un peu mieux vu que les garnitures de freins sont moins sollicitées , suspension c’est a peu prés équivalant , pièces d’usure ; moins de filtres , moins de vidange , plus de carburants , mais une très grosse batterie à produire , éventuelle remplacer puis recycler, et aussi les systèmes permettant de recharger ses batteries .
Vous devriez mettre à jour vos données et prendre des sources un peu plus sérieuses que des articles à charge et qui ont été démentis depuis pas mal de temps. Je ne prends pas le temps de relever toutes les erreurs tellement elles sont nombreuses. Vous pensez vraiment que l’on va manquer de lithium alors que les réserves connues sont de 16 millions de tonnes et qu’on en consomme environ 50 000 tonnes par an (dont seulement quelques pourcents se retrouveront dans des véhicules électriques) ? Oui, le lithium va manquer pendant un moment … le temps que son prix augmente et que les industriels décident que cela sera assez rentable pour lancer l’exploitation de nouvelles mines ou la recherche » de nouveaux gisements …
J’ai mis longtemps à approuver cotre com, car c’était le premier qui remettait un peu « brutalement » en cause cet article. Je le trouvais un peu trop agressif dans son approche et ne voulais pas entrer dans des polémiques inutiles. Puis il me semblait nécessaire, avant de vous répondre, de recouper et intégrer ces données. Au final, d’autres réactions se sont révélées beaucoup plus « rentre dedans » et en comparaison, la vôtre est très, très soft !
De plus, votre remarque est intéressante et met en évidence des inexactitudes présentes dans la première mouture de l’article. Celles-ci ont été corrigées. Merci donc pour cette intervention, qui m’a permis d’améliorer ce contenu et d’affiner mes réflexions.
Je crois que c’est la première fois que je vois un article qui commence par un à priori ou un avis « au gros jugé » , dont l’auteur alors qu’il se fait « sauter dessus « , parfois agressivement, et pourtant prend la peine de vérifier sincèrement les sources et d’amender son jugement. C’est formidable (et rare) de la part des auteurs mais c’est aussi un aspect incroyablement supérieur du web sur la presse tradi ( et aussi la supériorité des blogs sur les réseaux sociaux ) . donc déjà bravo.
Au final une seule double conclusion me gène :
« la voiture électrique ne fait que déplacer le problème dans d’autres régions (creusant ainsi davantage les écarts liés au degré de richesse et au lieu de vie)… »
Elle déplace une partie seulement du problème (une part du co2, ainsi que des ressources minières) , tandis que la pollution NOX, CO, particulaire elle, disparait bel et bien. Ensuite toute les études récentes démontrent que sur son cycle de vie, l’écart est significatif, donc le « cliché ça déplace JUSTE le problème » induit un sophisme de l’iso-périmètre « le problème est entier, il est juste ailleurs » alors que non, la situation est améliorée significativement, certains problèmes éradiqués définitivement, mais OUI une pression très significative sur l’environnement persiste.
» Et ne réduit pas de manière significative la pression globale exercée sur l’environnement. »
En fait, si. La réduction est significative. particulièrement en France et en Norvège ou au Canada, ou l’éco bilan global est vertueux en 80 à 100 000 kms (alors que ces voitures vivront probablement trois fois cette valeur.
Un dernier amendement à mon sens : « remplacer intégralement le parc essence & diesel par un parc électrique représenterait un énorme coût écologique et énergétique. »
C’est oublier que le parc thermique est intégralement renouvelé tous les 15 ans dans les pays développés. Les Clios et autres golfs 1.2.3.4.5… ça sort par dizaines de millions d’exemplaires. Ne pas passer rapidement à l’électrique est criminel, parce que non, vous ne convaincrez pas les 20 millions d’acheteurs de Golf d’aller à pied, par contre vous en reprenez pour 15 ans de pétrole pour les 3 propriétaires successifs de chaque voiture avant sa mise au rebut.
On a donc tort d’imaginer que le parc actuel est perenne et qu’il va falloir le switcher pour un nouveau, il n’y a en fait que les différence d’écobilan à réaliser, négatif au départ, positif très rapidement ensuite.
Prenons un VE d’occasion de 100 000 kms (donc écobilan neutre comparé à une thermique).
Votre conso moyenne est de 15kWh/100, soit l’équivalent d’un litre et demie aux cent (!) mais en plus, ce « jus » présente un bilan co2 incomparablement plus favorable que son équivalent essence (d’un bon facteur 10).
A ce moment oui, vous emmettez en éco bilan 40 fois moins de co2 que votre concurrent occasion thermique – sans compter l’absence de particules de frein, les NOX etc…
Cela dit oui, se déplacer avec 1.5 tonnes de ferraille (et batteries) au lieu d’aller à pied, à vélo ou en transport en commun restera infiniment moins vertueux, mais il faut composer avec un parc de plusieurs centaines de millions de véhicules que si OUI il faut réduire NON il ne faut pas, à aucun prix, maintenir au pétrole.
Un dernier argument : un parc de 20 millions de VE servant de batterie flottante géante est indispensable aux calculs de l’ADEME pour imaginer un parc de production électrique intégralement renouvelable, je dis ça… je dis rien 😉
Merci pour vos retours !
Beaucoup d’éléments dans votre réponse, que je prendrai le temps d’analyser comme il se doit, avant de modifier (ou non) les 2 phrases qui pourraient poser problème 🙂
Voilà, j’ai pris le temps d’analyser vos remarques et je pense qu’elles sont légitimes. Elles m’ont mené à modifier les 2 phrases comme suit :
la proposition :
« la voiture électrique ne fait que déplacer le problème dans d’autres régions »
remplacée par :
« la voiture électrique déplace une partie du problème dans d’autres régions »
et la phrase :
« Et ne réduit pas de manière significative la pression globale exercée sur l’environnement. »
a été remplacée par :
« Et exerce elle aussi une pression importante sur les écosystèmes. »
Merci à vous !
Hello David !
Que voila un bel article. je te rejoins sur tous les points. La conclusion essentielle étant : Réduisons notre usage de l’automobile.
On rejoint alors une réflexion qui me hante depuis quelques temps et je vais un peu m’écarter de la problématique « véhicule électrique ».
Pour réduire l’usage de la voiture individuelle, il faut utiliser les transports en communs ou le vélo, avoir son domicile à proximité de son lieu de travail.
Un véhicule par famille. Oui, mais quand il faut gérer deux lieux de travail, l’école, les loisirs des enfants (et des parents)….?
Une idée ? Ben il suffit de concentrer espaces de travail, écoles, loisirs, et commerces… … et si on faisait un groupe scolaire, un centre commercial et une zone industrielle avec des grand immeubles à proximité, avec un réseau de bus / tramway, voir même des stations de vélo en libre service ?
Tant qu’on y est, on ajoute une centrale thermique (ou mieux géothermique) pour chauffer les logements de manière collective en optimisant les circuits de chauffage pour supprimer ces bons vieux chauffages individuels à base de radiateurs électriques grand consommateurs d’électricité…. Comme ça on résout aussi le problème du chauffage.
Quelques grands champs en agriculture intensive dans la proche banlieue pour alimenter la ville (ben quoi ? si c’est bien organisé, c’est bien du circuit-court ! Non ?).
Et là BOUM ! on est en train de réinventer les grandes métropoles, les grandes ensembles des années 70 qui ont prouvé plus que largement leurs effets pervers !
C’est le paradoxe qui me hante. J’ai fait le choix de vivre loin des métropoles., et c’est vraiment compliqué de ne pas utiliser une voiture au quotidien. Pas de bus, pas de Vélib, en plus la zone géographique n’est pas adaptée au vélo (dés que tu sors, faut affronter des cotes).
Pffff c’est vraiment pas simple d’être déconsommateur !
Salut Yves et merci pour ton retour très intéressant 🙂
Oui, pareil : vivant loin des métropoles, il m’est difficile de me passer de bagnole.
Alors on compense comme on peut : optimisation des trajets, télétravail (qui comporte aussi son lot d’externalités négatives), utilisation d’autres transports (pieds, vélo, train) quand c’est possible…
Mais j’ai comme projet de m’organiser une longue période sans bagnole du tout – quelques mois au moins ! Juste comme ça, pour tenter. Pour l’instant, on fonctionne bien en ne la prenant que une ou deux fois par semaine, alors qu’on est loin de toute grande ville.
Très bon article. Sensé et vrai. J’espère te suivre sur un autre mythe : l’éco-carburant.
Excellente suggestion ! Je pensais aborder des thèmes voisins, mais celui-ci mérite clairement un article à part entière 🙂
bonjour,
les metaux rares, plutot appelés metaux de transition ou terres rares dans la classification périodique des elements (rappelez vous vos cours de 3em ..), ces metaux donc, dont essentiellement le neodyme ne rentrent pas dans la composition des batteries ni dans les moteurs electriques des vehicules les plus vendus : zoe, tesla model S et X (rotor bobinés en cuivre)… mais entrent dans fabrication de tous les modeles hybrides (rechargeables ou pas), donc tous les modeles toyota … ainsi que certaines electriques a bas prix (de production, pas forcement de vente), par ex : peugeot ion/citroen c0, mitsubishi imiev (plus de 30k€ quand meme neuve), bmw i3, tesla model 3.
il y en a dans les zoé quand meme, comme dans une clio, pour les moteurs des leve vitres, les vibreurs des telephones portables…. en gros il y en a plus dans une perceuse que dans une tesla … donc désolé mais ecrire qu’une voiture electrique a besoin de grosses quantité de metaux rares = grosse blague !!!
au niveau exploitation, les terres rares sont plus ou moins bien reparties sur la planete et etaient plutot considerés comme des sous produits d’extraction.
le cobalt n’appartient pas a la famille des terres rares …
Malgré le ton assez sarcastique du com, je vous remercie pour ces précisions qui restent constructives. J’ai retiré la mention « métaux rares » qui apparaissait 2 fois dans l’article.
Un autre com non publié car un peu agressif (il n’émanait pas de vous en l’occurrence) faisait état d’inexactitudes sur le lithium. Elles ont elles aussi été amendées.
PS : L’autre com dont je parle (celui à propos du lithium) a depuis été validé et j’y ai apporté une réponse : il s’agissait de la remarque de Narduccio, qui figure maintenant un peu plus haut sur cette page.
merci pour la publication, au moment d’ecrire cet article vous auriez pu faire une recherche rapide sur wikipédia et vous rendre compte que les terres rares sont utilisees dans les pots d’echappement et les tours de distillation des raffineries pour produire des carburants…
tout ce que j’ai ecrit est la : https://fr.wikipedia.org/wiki/Terre_rare
et contrairement a une voiture thermique, en fin de vie tous les composants : lithium, cobalt, cuivre… sont toujours presents et peuvent etre recuperés, ce qui n’est pas le cas du carburant
pour faire un parallele avec vos phases du gme, il y a 3 phases pour un changement, la premiere : se moquer, regardez tous les reportages sur les ve depuis 2013, france 5, lci, france 2, les plans sont identiques.
un journaliste prends un ve, va sur l’autoroute et tombe en panne parce que le cycle nedc annonce 400km et qu’au bout de 180km la batterie et a plat (zoe mais pareil avec une leaf 1, lci a eu besoin de 10charges pour faire 2000km avec une s100 a l’autonme, parce qu’il fait froid… un ami a une s75 a montreal il fait mini 300km avec une charge, l’hiver …. 80000km en 3ans.
2eme phase, c’est dangereux et finalement aussi sale que les voitures thermiques, c’est la phase en cours, dont le bouquin de guillaume pitron fait partie et toute la pub qui a ete faite sur les medias traditionnels ou pas, il y a eu aussi une etude du mit qui a ete detournee, votre article en fait partie aussi…
3eme phase, l’evidence…. je suis en vacances dans les alpes, j’ai un gros passif pulmonaire a cause de 10ans a paris a me deplacer en velo, je fais encore du velo parce que j’aime ca mais j’en ai vraiment marre de respirer des pots d’echappement meme ici
pour la conso electrique, 11000km en zoe c’est 1680kWh, j’habite une maison de 160m2 bien isolée et bien orientée qui consomme 4500kWh + 3 steres de bois par an, une maison traditionelle non optimisee avec 4 personnes et construite la meme annee (RT2012) de 100m2 consomme 13000kWh, dans la meme rue….
La voiture électrique, comme le moteur thermique, nécessite beaucoup de consommation. Consommation d’électricité, consommation de batteries. Si cet aspect est valorisé par notre société commerciale (consommation = bénéfices), il est de toute façon à proscrire pour un déconsommateur. La voiture électrique engendre un nouveau cycle de production, vente, entretien, réparations, routes… Elle va profiter à beaucoup donc ne vous étonnez pas des piques véhémentes. Car si l’on comprend l’inquiétude de certains sur un nouveau boom économique en plus labellisé bio, on peut comprendre (avec un petit effort) le déni de négation qui est déjà le jeu le plus en cours concernant tous les problèmes écologiques ou sociétaux.
Lorsque j’ai acheter un VE il y a bientôt 5 ans, c’était principalement pour le fait de deconsommer…chez total et consorts.
Il faut aussi savoir qu’un moteur thermique à un rendement de 20%, là où l’électrique est à plus de 90%. Donc sur 10 litres d’essence il y en a huit qui parte en fumée…
Ensuite on ne connait pas exactement la quantité d’électricité qu’il faut pour faire de l’essence, car étrangement les raffineries ne communiquent pas sur ce chiffre, mais les estimations se rapproche de plus en plus d’un coût assez proche entre l’électricité nécessaire à fabriquer l’essence et celui que consomme une voiture électrique à km égal, ce qui signifie que la consommation d’électricité serait moins importante en électrique qu’en thermique (puisque 80% de l’essence est gaspillé par les moteurs)…
Je pense donc que le VE est un geste très fort de deconsommation.
Pour moi, dans le domaine des transports, le meilleur geste de déconsommation, c’est de rouler le moins possible en véhicule motorisé (surtout s’il s’agit d’un véhicule neuf et individuel). Donc si possible de se passer totalement de voiture.
Ensuite, libre à vous de penser différemment et d’utiliser le terme « déconsommation » comme bon vous semble : après tout, je n’en possède pas la propriété exclusive 😉
Je suis en phase sur le fait de rouler moins, même si on a du mal à faire moins de 20 000km par an en électrique, mais je trouve ça intéressant de le faire avec le meilleur rendement possible afin de gaspiller le moins possible !
Bonjour
merci pour cet article. Lorsque l’on parle de pollution, il me semble important de distinguer la pollution locale liée à l’usage (NOx, Ozone, Particules fines), la pollution globale liée à l’usage (CO2 lié à la combustion du carburant et/ou CO2 ou pollution nucléaire liée à la production d’électricité, marées noires et autres pollutions liées à l’exploitation du pétrole), la pollution globale liée à la production du véhicule (CO2, pression sur les ressources minérales…) et locale liée à la production de ressources spécifiques (exploitation minière…).
Difficile de faire un bilan de tout ça, mais du coup il me semble que l’analyse de la pertinence du véhicule électrique est à faire au cas par cas. A commencer, et en ça je suis complètement d’accord avec vous, par analyser la pertinence d’utiliser une voiture plutôt qu’un autre transport plus doux (transport en commun, vélo…).
Mais si on admet, je suis dans ce cas, qu’il est parfois difficile de se passer de voiture, alors le véhicule électrique peut être pertinent pour réduire la contribution à la pollution locale, au bruit, à la pression sur les ressources pétrolières (et les pollutions et conflits qui vont avec…). Il me semble intéressant de continuer à développer des alternatives au tout pétrole, en espérant aussi que les progrès dans les technologies de batteries permettront de diminuer la dépendance à des ressources rares et que les énergies renouvelables permettront de produire une électricité plus verte… Diversifier les solutions afin de pouvoir optimiser en fonction des situations, sans oublier les solutions douces : transport en commun, vélo, marche autopartage…
Au moins tu es devenu un expert es-voitures électriques. Conclusion ? La voiture électrique est moins pire que la voiture thermique ? Youpi et c’est reparti pour 1 milliard de voitures électriques et des millions et des millions de kilomètres de routes à entretenir et à créer. L’homme est fou. Il préfère survivre assis dans sa caisse (électrique) à manger des mc-do en regardant, larmoyant des fois, les autres hommes mourir de faim. Heureusement qu’il y a les individualités, non pas pour changer quelque chose au destin tragique que nous nous préparons mais pour donner de l’espoir aux autres individualités responsables. Merci pour cet article.
Ah non, j’espère qu’on retient autre chose de ma conclusion !! Je suis loin de promouvoir la voiture électrique… Par contre, il m’importe de coller au réel quand j’écris un article.
Par exemple, je ne vais pas prétendre qu’une voiture électrique pollue plus, au moment où elle roule, qu’une voiture à essence.
Par contre, si on prend en compte l’ensemble du cycle de vie de ces véhicules, ainsi que la situation globale (environnement, ressources disponibles, etc.), je maintiens que la VE n’est pas une solution pertinente et qu’il faut lui préférer une sobriété radicale.
Je ne prends pas mal ton commentaire, hein, mais je ressens le besoin de préciser ma pensée, de peur qu’on interprète mal ce que j’écris… Ça m’embêterait de m’être donné toute cette peine pour être mal compris au final 😉
Pas besoin de publier : non, j’avais relu ton article et je l’avais trouvé très bien avec les modifications et ce n’est pas la conclusion à laquelle on arrive en le lisant. Je parlais de ce que vont dire et faire les gens en général. Amicalement Laurent
🙂
voiture électrique=shit , voiture nucléaire ou a charbon voila sont vrai visage! le transport est un concept énergivore aujourd’hui on déplace tout sur de grande distance c’est débile. Il faut utiliser ce qui est local au maximum . regardez les bâtiments ancien chaque secteur en france et même d’une ville a l’autre a des particularité tuile ardoise …. pierre régionnale torchis briques.. à l’époque ou il n’y a pas d’énergie il y avait de la matières grise (et beaucoup de bras parfois). IL est de notre devoir de vivre,travailler échanger près de chez soi. La voiture, j’adore! la vitesse, la puissance mais ce n’est pas raisonnable et électrique alors la on nous prends pour des cons. Si demain on roules tous à l’elec je me demande bien ou on trouvera les métaux rares et l’uranium et tout les composant … bref un attrappe couillons ecolopognon.
désolé ça m »énerve!
Je vous comprends… Moi aussi des fois ça m’énerve, j’avoue 😉
Bonjour, ils ont pensé à deux petits trucs assez sympa.
https://www.traqueursdelinfo.fr/la-voiture-electrique-un-desastre-ecologique/
Bonjour Laurent,
Si je parle bien du problème lié au coût de production en énergie et matières premières, je découvre en effet la problématique de pollution liée aux incendies des V. E.
Par contre, je ne trouve pas de sources scientifiques sur le sujet. On parle quand même, sur Wikipedia, d’une toxicité élevée liée aux feux de batteries des véhicules électriques (https://fr.wikipedia.org/wiki/Feu_de_v%C3%A9hicule), mais aucune étude sur les impacts environnementaux n’est évoquée. Je creuserai ça à l’occasion.
Merci à toi !